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| Sujet: Cherie, va sortir la poubelle silteplait ! :D Mar 20 Nov 2012 - 18:31 | |
| Voila un texte que j'ai ecrit... tout est dans le titre x) J'avoue que j'ai pris beaucoup de plaisir a ecrire ce texte meme si en me relisant, je me demande parfois comment j'ai fait^^ - Spoiler:
Je prend la plume pour écrire une histoire que vous ne croirez jamais...
Je m'appelle Sarah. J'ai 15 ans. Je fais des études scientifiques dans un lycée spécialisé. Je suis bien placée pour ne pas croire aux fantômes et autres esprits et croyances étranges tels que la réincarnation. Et pourtant, l'histoire que vous vous apprêtez a lire est vraie. Je l'écris car je sais que mes heures sont comptées et parce que tout le monde me prendra pour une folle en lisant les lignes qui suivent. Alors voila, je vais jurer sur une chose qui m'est très chère : mon âme. Libre a vous de croire ce que j'écris ou alors de vous fier a votre raison et de ne pas prêter attention a ceci mais, lisez au moins ceci. Et maintenant, voila comment tout cela est arrive...
18 Novembre 2010 19 h 56 J'étais dans le salon de l'appartement dans lequel je vis seule avec ma mère. Installée devant l'ordinateur, je discutais en ligne avec mes amis. Ma mère s'exclame soudain, un sac noir a la main : - Chérie ! Tu peux sortir la poubelle silteplait. Je me leve en grognant et je prend le sac qu'elle me tend. Sortir la poubelle au moment ou la discussion était intéressante. C'est exactement le truc que je déteste. Bon allez, plus vite j'aurai fini cette corvée, plus vite je pourrai revenir pour parler. Je me dépêche donc de descendre en pestant contre la lenteur de l'ascenseur. Dans le hall de l'immeuble, la lampe grésille. Elle éclaire d'une lumière jaune les boites aux lettres de l'entrée. Pour aller dans le local poubelle, je dois sortir. Dehors, le froid me surprend. L'hiver arrive plus tôt que prévu et comme d'habitude, je n'ai pas pense a prendre un manteau. Je remonte le col de ma veste et m'empresse d'ouvrir la porte du local poubelle qui se referme tout de suite derrière moi. Il ne fait pas tellement plus chaud que ça ici. J'allume la lumière et je me dirige vers un des bacs presque plein. Soudain, le noir envahit la pièce. Je hausse les épaules. Je n'ai pas peur du noir. Je m'approche pour mettre mon sac et je sens une pointe pénétrer dans mon doigt. Je lèche mon index. Le goût du sang amer me traverse la langue. J'attends que mes yeux s'habituent a la pénombre. Au bout d'une minute, je distingue un clou dépassant du mur, fixe a l'envers, une goutte de sang perlant au bout.
La perle écarlate s'écrase sur le sol d'un léger bruit qui me fait frissonner sans que je sache pourquoi. Soudain, un vent glacial me traverse, plus mordant encore qu'un jour d'hiver. Je sens mon esprit et mon âme s'immobiliser, gelés par ce courant inconnu et effrayant. Je sens mon coeur battre a toute allure et mon sang couler goutte a goutte de ma blessure. Une peur effroyable comme je n'en ai jamais ressenti auparavant même dans mes pires cauchemars m'envahit et je tremble comme une feuille. Je ne sais comment décrire ce sentiment que j'éprouve a cet instant précis. Il n'y a aucun mot pour le décrire. Soudain, je ressens une douleur fulgurante et je m'écroule au sol. J'ai l'impression de devoir supporter le poids du ciel sur mes épaules et la sensation d'avoir une tronçonneuse électrique plantée en plein coeur. J'entends ma respiration qui s'accélère et les secondes battre la mesure pendant un temps qui me semble une éternité. Une forme enveloppée de brume se dessine alors devant moi alors que ma vie entière défile devant mes yeux. La silhouette semble irréelle mais pas du tout rassurante. Sur son visage se dessine un sourire machiavélique et des flammes noires l'entourent. J'aimerais fuir a toutes jambes mais la douleur qui me paralyse les membres m'en empêche. Des ombres apparaissent soudain sur ce qui parait être le mur de la cave humide. Mais je n'en suis plus tout a fait sure. Suis-je vraiment dans cet endroit obscur et terrifiant ou bien me suis-je endormie ? J'ai envie de me pincer pour voir si ce n'est pas un cauchemar. Une des formes sombres s'approche alors de moi et commence a me griffer le bras tout en traçant des courbes ressemblant a des écritures. Que se passe-t-il ? Si seulement je pouvais me réveiller dans mon lit. D'un seul coup, une lumière vive m'éblouit et les créatures poussent un cri et disparaissent.
J'ouvre les yeux et je vois tout d'abord un immense bac gris devant moi. Je me lève et regarde mon doigt. La blessure est a peine visible mais elle est bien la. Prise d'un doute, je regarde mon bras. Les inscriptions sont en partie effacées mais elles sont la. Et la douleur de cette gravure indélébile est pire que n'importe quelle blessure que j'ai endurée. Je me dépêche de rentrer chez moi pour tout oublier. Je suis ébahie par ce que je viens de vivre et j'ai hâte de retrouver la chaleur de ma mère. Au fait, quelle heure est-t-il ? Ma mère doit s'inquiéter. Ça doit faire un bon quart d'heure que je suis partie. J'entre dans l'appartement. Ma mère ne lève même pas le regard. Elle est plongée dans Moby Dick. C'est son livre du moment et je n'ose pas la déranger. L'horloge indique 20h01. C'est impossible. Elle doit retarder. Pourtant, mon portable indique également que cela ne fait que quelques minutes que j'ai quitte mon ordinateur. Quelques minutes qui m'ont semble durer une éternité...
Cela fait bientôt un an. Un an que j'ai eu la peur de ma vie. Et j'ai oublie tout ça pendant un long moment. Jusqu'à hier quand j'aidais ma mère a éplucher les pommes de terre. Je me suis coupée avec l'économe et une goutte de sang s'est écrasée sur la table. J'ai tout ressenti. Exactement les mêmes émotions que la première fois. J'ai eu mal, j'ai souffert, j'ai eu peur. Ma mère s'est inquiétée. Je lui ai fait croire que tout allait bien, que j'étais fatiguée, que j'allais me coucher sans manger. Je suis allée dans ma chambre et j'ai relevé la manche de mon tee-shirt. Les inscriptions étaient plus lisibles que jamais. Et je pus lire clairement ce qui m'attendait :
Dans un an le gong sonnera Pour toi ce sera le glas Éternellement tu erreras Entre vie et mort tu resteras J'ai éprouvé une peur sans limite et je n'ai pas pu ferme l'oeil de la nuit. Le lendemain, je me suis levée avec plus de détermination que jamais. Je croyais cette prophétie. Je ne pus pas expliquer ça autrement mais je savais qu'elle se réaliserait. J'allais écrire des lettres. Pour ma mère. Pour mon père qui nous a abandonne. Pour un testament. Pour ceux qui ne croient pas aux fantômes. Pour écrire une dernière fois. Cette lettre fait partie de celles que j'ai écrit. Et après avoir lu ça, j'espère que vous me croyez ou alors que ce récit vous a ému et que vous savez ce qu'est la peur. La peur, ce n'est pas qu'un frisson que l'on ressent avant un contrôle ou pendant une nuit dehors. La vraie peur, c'est celle qui vous glace le sang et les os, qui vous empêche de bouger, de respirer, qui fait ressortir les craintes les plus profondément enfouies dans votre coeur. La vraie peur, c'est l'épouvante que j'ai ressenti et essaye de vous faire partager.
Adieu
Sarah D.
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