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 |  Sujet: Vric à vrac. Ven 2 Mar 2012 - 17:22 | |
| RP en bordel tome 1. Forum ayant en contexte le manga Air Gear.
« Bullet in your heart. »
Le temps aura beau passé, certaine plaie reste à jamais ouverte. Peur du vide, peur de l’absence, peur de la solitude. Tout cela hante, tout cela détruit, tout cela pourrit ; à l’intérieur même de la personne. Toujours courir, se raccrocher, je jamais abandonner. Ne jamais baisser les bras, traîner encore et encore sa carcasse ; tenter d’éviter le pire. Il commence à fuir, les liens se délient peu à peu, la chaleur de son corps s’enfuit lentement. Et ses absences répétées pèsent lourds sur sa psyché instable, la fissure se creuse peu à peu… Elle en oublie les règles, elle en oublie ses sentiments. Devenir peu à peu égoïste, sentir son cœur pourrir. Son regard est devenu vide, ses sourires se sont envolés, il ne reste plus que la poussière. Nuit d’orage, alors que les éclairs déchirent le ciel, un long ride silencieux. Le silence, il ne lui restait plus que cela. Le temps n’efface pas les blessures, les plus profondes plaies restent à jamais ouvertes, saigneront sempiternellement. Une balle autour du cou, toute alliance avait disparue de ses mains gantées de noir ; et dans le chaos de la tempête, elle filait une ombre. Elle ne le laisserait plus partir, elle ne laisserait plus le quitter… La folie c’était enfin emparée de cet esprit qu’elle guettait depuis si longtemps, la rose noire avait enfin chaviré. Elle bondit vers l’avant, attrapant par le bras l’homme qu’elle suivait depuis bientôt deux heures, l’entraînant dans une ruelle sombre. Tourbillon de couleur sombre, aux chatoyants reflets de sang, alors qu’elle le plaque contre un mur, déployant toute la force de son faible corps. L’orage redoublait d’intensité, et la tigresse se retrouva bientôt trempée jusqu’à la moelle. Ses longs cheveux de feu tombant en une cascade lisse sur son visage creusé par la fatigue et son anorexie, alors qu’elle sortait une arme à feu d’une des poches de son long manteau…
- Tu sais ce que je hais le plus dans les relations, Ryû… ?
Un long sourire carnassier étirait peu à peu ses lèvres, alors qu’elle faisait mine d’approcher son visage du sien pour l’embrasser. Elle posa ses lèvres sur les siennes, ôtant lentement la balle qui pendait à son propre cou, chargeant le pistolet. Elle décolla peu à peu son visage du sien, le fixant droit dans les yeux.
- C’est tous ces petits secrets. Toutes ces fuites, ne jamais pouvoir garder la personne auprès de moi, ne rien lui laisser… Et toi ? Toi, je ne te laisserai pas fuir, ahah, non, jamais. Toi je te laisserais quelque chose, une cicatrice à vie, je t’offrirai le repos en mon sein, un souvenir immortel de mon visage… Le repos… Ahahah.
Le jeu de mot était des plus malsain, alors que son visage était strié d’eau de pluie, à moins que ces gouttes roulantes sur ses joues ne soit des larmes… ? Et ce sourire qui s’étire encore et encore, et cette lueur d’espoir qui disparait peu à peu de ses yeux. Elle joue avec le flingue, le posant instant sur sa bouche close, tapotant ses lèvres.
- Non. Je ne te laisserai pas me quitter, je ne te laisserai pas partir une seconde fois, non, non, NON ! Cette fois, c’est moi qui choisis. Pourquoi serais-je encore la victime ?
Son sourire carnassier retombe brusquement, alors qu’elle se décale de lui d’un pas, éclatant de rire…
- C’est si comique, c’est si marrant… C’est toi qui m’auras tué au fil du temps. Et là… Là tout est inversé.
Tout se déroula rapidement, alors qu’elle posait le canon sur la poitrine de Ryû, le doigt posé sur la gâchette.
- Une balle faîte avec nos deux alliances… Au moins, tu auras toujours une partie de moi dans ton cœur, ahah.
Ses lèvres se posèrent sur les siennes, alors que la balle partait en une stridente détonation. Le sang tacha sa peau blanche, les murs tout autour d’eux, alors que le corps de l’homme s’affaissait dans les bras de la femme. Elle le laissa doucement glisser à terre, le fixant droit dans les yeux pendant son agonie, qui devrait être rapide.
- On se reverra en enfer de toute manière…
- On ne se reverra pas.
Deux yeux d’argent, d’acier, contre ce rouge, cette lave en fusion, ce feu bouillonnant. Et dire qu’elle avait faillis mourir pour le sauver, qu’elle avait toujours risqué sa vie pour lui, voila que maintenant c’était elle qui le tuait… Quelle longue ironie est la vie… |
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