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| Sujet: Sorte de nouvelle. Jeu 16 Fév 2012 - 17:52 | |
| Une sorte de nouvelle que j'ai écrite, sur un simple coup de tête. Il se leva de sa chaise et sans un bruit alla à la fenêtre. Dehors, la nuit régnait en maître des lieux. Une petite brise soufflait et quelques flocons se déposaient sur les branches des arbres ou sur le sol gelé. L'homme ferma les yeux un instant. Son esprit lui montrait les images d'un pays enneigé, d'un blanc immaculé. Son pays. Il ouvrit les yeux et soupira. Sa maison perdue au milieu de cet océan blanc lui manquait. A présent, il était cloîtré dans ce petit château si monotone. L'intérieur gris uniforme le faisait déprimer ; les murs étaient même dépourvus de décorations. Il se trouvait seul au milieu de cette bâtisse. Il ouvrit la fenêtre ; un air vivifiant lui parcourut le visage. Dehors, tout était si mort. L'hiver, une saison si belle en son pays, devenait un véritable enfer ici. Les végétaux mourraient ; les animaux se terraient au fond de leur tanière ; et une fine et pathétique pellicule de neige recouvrait le sol. Il passa une jambe par-dessus la fenêtre. Ici, tout était si morne. Les rares habitants qu'il croisait - c'est à dire peu - le fuyaient comme s'il avait la peste. Lorsqu'il essayait d'engager la conversation, les habitants accéléraient le pas en pensant intérieurement : "Au fou". Il passa la deuxième jambe. Il songeait aux raisons qui l'avaient poussé à venir ici. Choisi comme ambassadeur par le Comte, il était venu ici pour des raisons diplomatiques. Il n'avait pas refusé le poste. Les débats pour faire cesser cette guerre qui sévissait entre ces deux pays ne donnaient aucun résultat. Pour le moment, ce conflit continuerait à faire plusieurs milliers de victimes. Il sauta ; sa chute lui procurait un sentiment de bien-être. S'il avait accepté ce poste d'ambassadeur, c'était pour épargner à sa femme et ses enfants une guerre sans fin. Leur éviter une mort presque certaine. Il faisait cela avant tout pour sa famille bien-aimée. Il atterrit sur le sol avec agilité. Mais aussi pour son pays tout entier. Lui et les siens n'étaient pas la seule famille du royaume. Il y en avait par millier. Plusieurs centaines d'entre-elles avaient déjà été massacrées, cela ne pouvait plus durer. Il pénétra dans la forêt avoisinante au château si monotone. Il marchait tout en réfléchissant, comme il aimait si bien le faire. Il n'allait pas laisser des familles se faire massacrer. Des villages entiers avaient déjà été pillés, puis incendiés. Des familles se retrouvaient sans abris, avec rien. Plongé dans ses pensées, il ne la vit pas. Non il ne la vit pas. La flèche qui lui donna la mort.
Deux jours plus tard, le pays de l'ambassadeur était rassemblé à la capitale. Le Comte avait annoncé qu'il allait faire une déclaration importante. Tout le pays avait était intrigué par cela. Un accord avait-il enfin passé ? Malheureusement, il ne s'agissait pas de ça. Le dirigeant fit son apparition et demanda le silence. La foule se tut et attendit les paroles du noble chef. Celui-ci parla, des sanglots étouffés dans la voix :
" Notre ambassadeur est mort. Assassiné. - C'était un homme juste et bon qui souhaitait aider son pays. Il voulait que le massacre cesse pour le bien du pays mais surtout pour les familles qui le peuplent. Il ne songeait pas qu'à sa famille. Il pensait à toutes les familles du pays." La foule, émue, ne trouva rien à redire à ces si belles paroles illustrant si bien l'ambassadeur. Sa femme pleurait sans retenue ; ses jeunes enfants endormis ignoraient ce qu'il se passait et n'auraient compris vu leur jeune âge. L'homme assassiné n'avait pas seulement quitté sa famille, non, il avait quitté un pays tout entier qui sera endeuillé pendant fort longtemps.
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| Sujet: Re: Sorte de nouvelle. Sam 18 Fév 2012 - 19:42 | |
| Je l'ai lu sur LGDA, et j'adule *w* |
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