Lait de Pavot Noteuse Banana | JE COLLECTIONNE DES CANARDS VIVANTS 8D
Messages : 4771 Points. : 0 Date d'inscription : 26/01/2010 Age : 27 Localisation : Quelque part. Ou ailleurs. Informations sur le grapheur Logiciels de graph: Photoshop CS5 Relations : Points: (0/0)
| Sujet: It's time to work. Mer 9 Mar 2011 - 20:17 | |
| Songeur, son regard était fixé dans le vide. Il sortit sa lame du fourreau, et en testa le fil du pouce. Une goutte de sang perla, et raisonna longuement dans le hangar vide en tombant. Il se leva lentement. Il avait du travail, ce soir. Il ne pensait pas à cela avec une joie sordide, juste avec le sentiment d'un devoir à accomplir. L'air était froid, mais s'il tremblait, c'était de détermination. Il se mit en route, toujours sans se presser. Comme toujours, on ne lui avait donné qu'une adresse. Il ne repassa pas dans sa tête l'itinéraire, qu'il connaissait déjà par coeur. Il ouvrit la porte du hangar, et sortit dans la ruelle déserte. Pas un endroit très fréquentable, mais il ne s'en souciait guerre. Lui même n'était pas très fréquentable non plus, de toute façon. Il prit un chemin parallèle, veillant toujours à rester dans l'ombre. Il tourna deux fois à droite, puis une fois à gauche. Enfin, il arriva devant une avenue plus fréquentée, éclairée par des réverbères. Voila qui devenait interessant, constata-t-il froidement. Il repéra l'appartement. Un balcon. Parfait. Il patienta dans la venelle où il se trouvait jusqu'à ce que la rue de sa cible soit déserte. Il jeta un oeil à sa montre : trois heures du matin. Il était dans les temps. L'appartement était au premier étage, et la façade usée par le temps et les intempéries rendait les prises nombreuses et l'escalade facile. Il grimpa et se hissa sur le balcon à la force des bras, puis crocheta rapidement la serrure, et entra. Pas de lumière, pas de bruit : sa cible dormait. Tout se déroulait sans accroc. Il se permit une moue de contentement. Il se remémora les indications qu'on lui avait donné; dernière porte au fond du couloir. Il graissa les gonds pour s'assurer qu'ils ne grincent pas, puis il ouvrit la porte délicatement. Il regarda en direction du lit : une respiration régulière soulevait les draps. Une femme, le visage caché par ses cheveux. Elle était seule. Parfait. Il s'approcha à pas de loup, prit l'oreiller à côté d'elle, lui plaqua sur le visage, et, sans un même mouvement, lui trancha la gorge du geste assuré que confère l'expérience. Puis, comme toujours, il alluma la lumière pour regarder le visage de sa cible. Et quand il la reconnut, son poignard fit une toute dernière victime.
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