Bonjour ou bonsoir, c’est selon. Je vais essayer d’être brève et vous expliquer rapidement ce que vous pourrez trouver dans cette présentation et explication du logiciel qu’est Photoshop. Je n’ai pas la prétention de dire que ça va vous transformer en bête du graphisme, mais ici je vous donnerais les clés afin, de peut-être, parvenir à un meilleur résultat. Les différentes parties brosseront en gros les principes importants mais parfois pas évidents du graphisme, mais touchera aussi les couleurs, les outils peu connus mais utiles, l’harmonie générale et plus largement la panne d’inspiration.

Photoshop est un logiciel puissant, doté d’énormément d’outils et il est donc facile de se perdre dedans. Cependant, il ne faut pas oublier quelque chose (et c’est le principe le plus important à assimiler je dirais) : Ne jamais se faire dépasser par son logiciel, aussi compliqué soit-il, car une autre chose est certaine lorsque vous faites du graphisme, c’est que sur votre création vous êtes Dieu. Vous faites ce que vous voulez, et c’est vous, et uniquement vous qui décidez de la tournure que va prendre les couleurs, la luminosité, les effets… Alors ne paniquez surtout pas si vous ne comprenez pas quelque chose, ou que vous n’arrivez pas au résultat voulu, il suffit d’apprendre mais aussi de comprendre son logiciel, ainsi que sa propre perception du monde, affuter ce que l’on connait, ce qui nous semble évident mais que l’on oublie durant la création. L’ombre que vous faites est-elle dans le bon sens de la lumière ? La perspective est-elle bonne ? Ce genre de chose est à prendre en compte. Bref, ne soyez pas effrayés par la longueur de ce qui va suivre, si vous y mettez du votre ça ira rapidement.


- Présentation du logiciel.
- PART I ; Construction générale
- PART II ; Couleurs
- PART III ; Perspective, profondeur de champ et fausse dynamique de la création
- PART IV ; Luminosité
- PART V ; Outils utiles, descriptions de chaque option de calques
- PART VI ; Textes
- PART VII ; Motifs, ou comment remplir un vide.
- PART VIII ; Comment faire transparaître une émotion
- PART IX ; Choses à éviter
- Conclusion


Voilà comment se présente mon logiciel :

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Je n’ai pas vingt fenêtres d’ouvertes, mon premier conseil est de ne pas en mettre trop, sinon ça submerge l’espace de travail.

Pourquoi ces fenêtres en particulier ?
Pour les calques, c’est simple, c’est LA fenêtre à avoir. Elle permet de voir et de gérer ses différents calques, leur ordre, les changer de place, modifier leurs réglages… Pour l’historique, il s’agit de modifier une erreur si elle est commise. Style un gommage mal fait, ça permet de revenir en arrière sans se prendre la tête. Pour les caractères, il s’agit des polices de textes et pour les réglages cela permet de modifier la courbe de transfert en dégradé, la correction sélective… Ça passe par cette fenêtre. Bref, nous pouvons attaquer le gros du morceau à présent.


Pour la construction d’une signature de base, en gros il faut avoir un sujet (animal, humain, manga, que sais-je encore), un fond et des textures si nécessaire (ne je parle ici que de la construction de base, c’est-à-dire sans les réglages, cadres ou textes.) Je vais vous donner quelques exemples, afin de mieux comprendre, la première image est la base, la seconde est la construction générale et la dernière est la finalité, après les réglages de couleurs, de lumière, etc.


Remarque : Il est important de bien faire le fond dans l’entièreté de la signature, et non pas d’un seul côté. Si votre fond est un ciel avec des nuages à droite et que votre sujet à gauche ne prend pas toute la place, laissant un espace vide, mettez votre fond dans cet espace vide, sinon ce sera très bizarre. Je vais prendre l’exemple de la créa d’un ami, à qui je répétais la chose tout le temps.



A droite, il y a un noir derrière le chat qui ne rend pas la chose naturelle. Il aurait fallu continuer l’horizon blanc. C’est valable pour tout type de fond, allant des fleurs aux motifs.


Les couleurs sont primordiales sur les créations. Ternes, délavées, pâles, vives, froides, chaudes, elles composent en grande partie l’ambiance de la chose. Personnellement, je pense que pour du graphisme dit standard – type une signature, un avatar, une bannière simple – il faut essayer de faire avec trois couleurs (en plus de leurs nuances approchantes). La monochromie n’est pas bonne, elle donne un aspect trop artificiel à la chose (qui a déjà vu de ses propres yeux un paysage totalement bleu, ou rose ? *) La bichromie reste trop artificielle aussi, elle ne varie pas assez les couleurs et lasse l’œil **, tandis que la trichromie elle est assez diversifiée pour ne pas ennuyer, mais pas non plus trop afin de ne pas fatiguer l’œil. Il existe évidemment des variantes, et vous pouvez adapter selon les créations et votre goût personnel.

Remarque * : Un peu de SVT, l’œil est constitué de cônes et de bâtonnets. « Il y a environ 120 millions de bâtonnets dans un œil. Ils fonctionnent lorsque la lumière est faible et perçoivent le noir et le blanc. Il y a environ 7 millions de cônes dans chaque œil. Ceux-ci fonctionnent en pleine lumière. Ils permettent de voir les couleurs. » (http://dictionnaire.doctissimo.fr/definition-cones-et-batonnets.htm)
Lorsqu’une création très sombre est faite, type nuit, il est normal que les couleurs deviennent plus ternes et que les valeurs moyennes * (voir part IV, luminosité) aient tendances tirer vers le foncé, c’est normal car les bâtonnets n’arrivent pas à percevoir les couleurs, juste la profondeur de champ, le noir et le blanc. Faites donc bien attention à ne pas mettre des couleurs trop vives ou marquées pour une ambiance nocturne. ASTUCE : La courbe de transfert en dégradé noir et blanc mise en « produit* » (description PART V dans « Descriptions de chaque option de calques ») est utile pour les ambiances comme celles-ci. Renforçant les noirs, ternissant les couleurs et assombrissant le tout.

Mise en garde ** : La bichromie est la finalité de beaucoup de créations faites par des graphistes ne maîtrisant pas encore la courbe de transfert en dégradé, car celle-ci a tendance à sélectionner deux couleurs en particulier et atténuer, voire supprimer les autres nuances. La courbe de transfert est un outil extrêmement utile, mais à utiliser avec précaution et parcimonie.

Post-il : Je tiens tout de même à faire un rapide passage en ce qui concerne le noir et blanc, qui est une exception aux règles énoncés plus haut. Je rappelle qu’une création en noir et blanc doit être noir et blanche, et non gris foncé, gris moyen et gris clair. Une vraie création noir et blanc, c’est quelque chose qui joue avec les contraste, qui n’a pas peur des extrêmes. Donc, pour une vraie et belle création en N&B, optez de préférence pour un noir très profond et un blanc éclatant. Exemple :

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Une experte en la matière à dit un jour : « Si tu mets un chemin de fer dans ta création, elle n’en sera que plus profonde. » Chose vraie et avérée depuis le temps. En effet, un chemin donne une perspective à la création, un point de fuite qui attire le regard. Il en va de même pour toute image possédant plusieurs plans (superposés ou non). En toute logique, la signature sera moins statique, moins 2D et n’en sera que plus mystérieuse. Exemples :

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Il est aussi possible de donner une profondeur et un aspect de fausse perspective à des créations toutes simples en faisant passer un élément devant et/ou derrière le chat.

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En ce qui concerne la fausse dynamique d’une création, une sensation de « mouvement » alors que l’image est statique, c’est assez simple. Premièrement, les sujets déjà en mouvements permettent une meilleure illusion (oiseau en vol, quelqu’un qui tape un sprint, un animal qui baille…) Ensuite, il y a ce que j’appelle l’ajout d’éléments perturbateurs improbables, des éclaboussures, le sujet qui se déstructure… Exemples :

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Je vais être très brève en ce qui concerne l’éclairage, car je trouve le tutoriel d’Alasëe très pertinent et complet. Il est inutile de redire ou expliquer ce qui a déjà été parfaitement dit, du coup je vais le citer :

Alasëe a écrit:

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Je vais simplement ajouter une petite chose sur les valeurs, il en existe trois : Clair, moyen et foncé. Dans toute création les trois existent, à plus ou moins faible dose. L’éclairage est capital, et une luminosité mal réglée est égal à une création qui ne pourrait pas exister physiquement, car il s’agit de donner un photomontage qui n’est pas réel, mais qui pourrait potentiellement l’être de par ses aspects, ses proportions, son harmonie générale, sa luminosité, sa perspective ou son mouvement.


(http://heavenly.dream.free.fr/tutophotoshop.php?page=optionsdefusion)


Description et explication.

Avant tout, pour faire son texte il faut sélectionner la zone dans laquelle vous allez le faire. Lorsque vous cliquez sur l’outil , faites une zone de sélection sur votre image de travail, comme pour l’outil . Vous obtiendrez ceci :


A droite du « Métrique », c’est pour l’écartement des lettres, au-dessus c’est pour la taille de la police ainsi que sa forme. Le « Nette » est la pixellisation.
ASTUCE ; au niveau de l’outil « Nette », si vous mettez une typographie pixellisée (type Visitor) pour votre puf, si vous cliquez sur l’option « Sans », votre typo sera bien pixellisée et nette. Ne pas oublier que pour les textes principaux de la création, il faut s’assurer que ce soit bien « Nette » qui soit sélectionné.


Il arrive qu’une création soit vide, soit parce que le fond porte l’attention sur quelque chose qui ne prend pas de la place, soit parce que le sujet est petit. C’est à cause de ce genre de situations que j’évite les petits sujets (sauf lorsqu’il s’agit d’ensemble), mais quelques fois il faut savoir composer. Les textures dites « étoiles » ou « lucioles » sont pratiques, elles permettent non seulement de remplir quelques fois un vide, mais peuvent aussi devenir la source lumineuse de la création et donner une atmosphère féerique ou au contraire, plus oppressante (des feu follets, âmes errantes…). Dans le même genre, les textures dites Bokeh sont très pratiques.

Il est aussi possible de remplir de motifs, type bois, pattern… Ça donne de beaux résultats en général, et une allure parfois plus distingué. Pour accéder aux motifs, il suffit d’ouvrir une image > édition > utiliser comme motif et l’enregistrer sous le nom de votre choix. Vous pourrez appliquer votre motif sur une création en créant un nouveau calque sur votre création, édition > remplir. Modulez ensuite l’effet de votre motif avec les différentes options de calques vues dans la PART V, Descriptions de chaque option de calques.


La plupart du temps, notre travail sur les forums est de fournir les membres en signatures, avatars ou bannières, et plus particulièrement pour les personnages des forums de RPG – Je suppose que je n’apprendrai à personne ce qu’est un forum RPG ici, donc passons –, mais tout ça pour venir au fait qu’il est important dans le graphisme de transmettre quelque chose à la personne qui va regarder votre travail. Mettre en évidence les émotions de leurs petits protégés est donc primordial, quitte à exagérer un petit peu, pourvu que le message passe. Par exemple, un chat qui regarde la lune (et tiens, un effet de profondeur) avec de petites lucioles/étoiles autour de lui, c’est ce genre de chose qui marchent. Y a une histoire derrière, une belle luminosité, une citation qui fait écho avec la création et les couleurs. Bref, une seule image qui en dit beaucoup.

Beaucoup de facteurs sont à prendre en compte pour bien faire ressentir quelque chose (l’objectif étant que la première soit une claque graphique, soyons fous). La base, voir où l’on peut l’emmener, la sublimer sans la dissimuler. N’oubliez pas que le sujet principal de votre création doit être le centre de l’attention, d’une manière ou d’une autre.

Des éléments récurrents sont utilisés afin de transmettre quelque chose, je vais donner quelques exemples : Tristesse/Malheur ; pluie, paysages voilés, fleurs fanées, motifs sombres, ambiances nocturnes… Joie/Naïveté/Bonheur ; bulles, étoiles, couleurs vives, fleurs, bokeh… Rêverie/Voyage ; cosmos, ciel étoilé, nuages, oiseaux, drop (petites bulles d’eau posées sur un pétale, macro)… Mort/Angoisse ; bougies, crânes, bois nocturnes, reptiles, insectes… Après ce ne sont que des exemples, et plusieurs peuvent être combinés, ce n’est qu’une question de goût.



Il y a plusieurs mauvaises habitudes qui ont la vie dure, et certaines sont récurrentes et communes à beaucoup de graphistes. Je vais dresser une liste de quelques erreurs ou manque d’esthétisme qui j’ai remarqué au fil du temps :

Et cætera. J’éditerai si quelque chose d’autre me viens.


Premièrement, j’espère que cet espèce de tutoriel général vous aura aidé, ou peut-être vous aura donné des idées. Malgré tout il y a une toute dernière chose que j’aimerai ajouter afin de totalement clôturer ceci, qui commence à être rudement long malgré tout : L’inspiration est partout. Dans tout ce que vous regardez, tout ce que vous touchez, tout ce que vous ressentez. Si je peux vous donner un dernier conseil c’est de prendre tout ce que vous pouvez, emmagasiner de l’expérience, avoir beaucoup de patience et être créatif, parce que le graphisme c’est façonner quelque chose qui n’existe pas. Il ne faut pas avoir peur d’expérimenter de nouvelles techniques, et surtout ne pas partir défaitiste ni se dévaloriser perpétuellement, parce que la dévaluation ne mène qu’à la stagnation. L’autonomie est une qualité requise pour pouvoir progresser, parce qu’il n’y aura pas toujours un plus ancien pour vous tenir par la main et vous guider vers la voie la plus facile. Si quelques fois vous avez des idées mais ne savez pas comment les mettre en œuvre, il est utile de se servir de croquis, faire des dessins (mêmes simplistes ! Le but n’est pas d’atteindre l’esthétisme parfait, mais voir l’équilibre général et essayer de mieux imaginer les éléments). Bref, avoir un visuel de base.

Bonne continuation (:.

© Flying Pumpkin 2013.