Petit Été Propriété du Staff, c'est tatoué sur mes fesses. ♥
Messages : 165 Points. : 150 Date d'inscription : 24/12/2011 Age : 27 Localisation : Québec ^^ Informations sur le grapheur Logiciels de graph: The Gimp 2.6 Relations : Points: (0/0)
| Sujet: Juste pour occuper une partie trop vide à mon goût =] Lun 6 Fév 2012 - 21:48 | |
| Bah, c'est simple: J'ai écrit un texte il y a des années de cela quelques mois et j'aimerais avoir un avis. Merci d'avance!!
PS>> J'ai pleuré en l'écrivant (Eh oui, elle est sentimentale!) donc la fin est truffée d'erreurs de frappe, désolée!
PS2>> Ne pas tenir compte de la mise en page... c'est juste un premier jet =] - Spoiler:
Oui, je m’en rappelle.
Je me rappelle des heures où nous jouions, sans nous arrêter, jusqu’à ce qu’il soit pour toi l’heure d’aller dormir. Nous montions donc à l’étage, moi à pas feutrés, toi avec tout le vacarme qui t’était familier. Pendent que tu te lavais, j’allais sur ton lit et je faisais moi aussi ma toilette. Puis, tu venais m’y rejoindre et te blottissais sous les couvertures. Moi, ton gardien de toujours, je demeurais assis, jusqu’à ce que ta maman vienne nous border. Elle te chatouillait dans le cou, te faisait un baiser sur le front et repartait en fermant la lumière et la porte derrière elle. Alors, c’était à mon tour d’entrer en scène. Je marchais vers ton visage - en t’écrasant un peu parfois, je m’en excuse – et te reniflais un peu. Tu riais doucement lorsque mon museau froid et humide effleurait ta joue toute chaude. Puis, je sautais du lit avec le silence qui était mien et patrouillais un peu. Je m’assurais que personne n’était caché sous ton lit, ni dans le placard entrouvert. Lorsque ma ronde était terminée, je retournais sur ton lit et me faisais une petite place, tout contre toi. Nous dormions dos à dos, paisiblement. J’aimais sentir ton souffle régulier et calme. Mais au moindre bruissement, ton cœur s’affolait. Je reprenais donc ma surveillance, jusqu’à ce que tu te rendormes profondément. À ce moment-là, nous savions que tu étais en sécurité. Je reprenais donc ma place et me rendormais. Dès que la lune était haute dans le ciel, mes instincts de félins me réveillaient. J’allais manger une bouchée et je sortais dehors pour prendre l’air. Je flirtais doucement avec les nouvelles arrivantes du quartier et protégeais mon territoire contre les matous un peu trop arrogants. Mais je faisais toujours en sorte d’être de retour dans ta chambre pour ton réveil. Lorsque les rayons du Soleil entraient par la fenêtre, et que les oiseaux criaient à tue-tête, tu daignais enfin d’ouvrir les yeux. Mais je ne t’en tiens pas rigueur – le cycle des hommes est bien étrange. Tes grands yeux clignaient un peu, puis m’apercevaient. La joie qui s’emparait de toi quand tu me voyais était indescriptible. Tu criais mon nom - un assemblage de syllabes bizarres, mais reconnaissables. Tu me prenais dans tes bras, et nous descendions. Pendant que tu prenais ton déjeuner, je mangeais moi aussi un petit goûter. Puis, nous retournions jouer. J’étais parfois le lion féroce et toi le dompteur sans peur. D’autres fois, nous étions sur un bateau qui peinait à rejoindre le rivage. Mais, souvent, tu étais un sorcier et j’étais ton fidèle chat-garou. Tu ne t’en souviens peut-être plus, mais, moi, je m’en rappelle. Après quelques heures, il fallait que tu manges. Encore. Je t’accompagnais donc dans la cuisine et jouais avec tes doigts de pieds pendant que ta maman te parlait. Drôles de pieds et drôles de mains, d’ailleurs. Dépourvus de griffes, mais si maniables qu’elles te permettaient de saisir les objets. Je n’ai jamais voulu être autre chose qu’un chat mais j’avoue que tes mains sont impressionnantes.
Puis, l’après-midi, nous allions jouer dehors. Mais c’était toujours pareil. Tu t’inventais une histoire, où nous serions deux grands héros et où nous sauverions le monde. J’étais heureux. Toi aussi. Jamais je ne te contredisais, jamais de ne t’aurais fait du mal, pour rien au monde. Mais un jour, un garçon plus vieux est venu dans la cour – notre territoire - pour te prendre des figurines. Là, je n’ai pas hésité à te protéger. Le garçon était plus vieux, donc plus grand que toi, et tu ne pouvais pas te défendre. Mais je l’ai fait pour toi. J’ai bondit, toutes griffes dehors, et il a crié. Ta maman est arrivée et tu t’es chargé d’expliquer ce qui venait de se produire. Elle a décidé que nous irions tous voir la maman de l’autre garçon, pour lui expliquer qu’il ne s’était pas fait griffé pour rien. L’autre maman n’a pas eu l’air très heureux de voir que j’avais blessé son fils mais a vite compris que c’était pour te protéger toi. Elle a eu un mince sourire, et t’as dit « Tu as un chat très intelligent. ». Tu lui as répondu « Oui, c’est le meilleur chat! ». L’incident réglé, nous sommes retournés à la maison et la routine s’est poursuivie.
Quelques saisons plus tard, tu as commencé à disparaître pendant la journée. Je n’ai pas tardé à comprendre que tu allais dans ce grand bâtiment où tous les enfants doivent aller, pour une raison que la connaissance féline n’a pas encore découverte. Mais ça ne changeait pas grand-chose. Tu te levais le matin – avec moi, bien entendu - et allais manger. Puis, tu marchais jusqu’au grand bâtiment. Souvent, je t’accompagnais jusqu’au dernier coin de rue. Tu te retournais, me souriais, me flattais un bref instant et t’en allais gaiment. De mon côté, je retournais aux alentours de la maison et passais le temps jusqu’à ce que tu reviennes. Là, nous jouions, encore et encore, jusqu’à ce que tu doives manger. Puis, après cela, tu devais écrire, dans de grands cahiers. Tu n’avais pas l’air d’aimer ça. Ta maman devait parfois même t’aider. Lorsqu’elle ne le faisait pas, je prenais la relève. Je bondissais sur la table et passais ma queue sur tes cahiers, jusqu’à ce que tu te mettes à rire. Là, j’allais te quémander quelques caresses. Par la suite, j’allais m’étendre au soleil, jusqu’à ce que tu ailles te coucher. La routine du soir reprenait.
Ce mode de vie a duré bien longtemps. Mais, au fil du temps, tu passais de plus en plus te temps en dehors de la maison. Tu ramenais parfois les odeurs d’autres personnes. Et d’autres chats. Quand c’était le cas, je te boudais un peu, jusqu’à ce que tu me prennes dans tes bras et que tu me flattes derrière les oreilles. Et, parfois, tu emmenais tes amis à la maison. Lorsqu’ils me voyaient, ils poussaient toujours de petits cris et voulaient tous me prendre dans leurs bras. J’étais heureux.
Le temps passait. Nous étions ensemble moins souvent, mais la qualité de nos moments intimes n’avait pas changé. J’étais toujours celui qui te faisait rire ou enrager, dépendamment du temps. Mais tu m’aimais, et je n’en demandais pas plus. Tu continuais de grandir, de t’épanouir. Mais moi, j’avais arrêté de grandir depuis un bon moment. Moi, je vieillissais, lentement mais sûrement. La montée des escaliers se faisait plus laborieuse, de même que mes petites escapades nocturnes. Il y avait longtemps que j’avais cessé de conquérir de nouveaux territoires. Un jour, cependant, lorsque tu es revenu du fameux grand bâtiment, je n’étais pas là pour t’accueillir. Pour la première et la dernière fois, je n’étais pas au rendez-vous. Tu as tout de suite su que quelque chose clochait. Tu es monté dans la chambre. Puis tu m’as vu. Je t’ai vu aussi.
J’aurais voulu me lever pour t’accueillir, mais je n’en ai pas eu la force. Tu m’as donc pris dans tes bras, et tu as demandé à ta maman de m’emmener chez le docteur. Pendant tout le trajet en voiture, tu m’as gardé dans tes bras, serré contre toi. Une fois sur place, ils m’ont couché sur une table, et t’ont dit que j’étais très malade. Tu leur as demandé s’ils pouvaient me guérir. Ils t’ont répondu que ma maladie était la vieillesse. Ils m’ont fait une petite piqure, puis tu as pu me reprendre dans tes bras. Nous nous sommes regardés.
Et c’est là que nous en sommes. Depuis un bon moment, nous nous regardons. Je me rappelle de tout ce que nous avons vécu. Je le vois dans tes yeux. Pleins d’eau. Et tu le vois dans les mieux. Qui commencent à se faire vitreux.
Il est faux d’affirmer que les chats ont neuf vies. Nous n’en avons qu’une seule. Et je suis fier d’avoir vécu la mienne avec toi.
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Invité Invité
| Sujet: Re: Juste pour occuper une partie trop vide à mon goût =] Mar 14 Fév 2012 - 12:45 | |
| Désolée du retard, je viens de découvrir ton texte que je commenterai très prochainement, jette un coup d'oeil par ici de temps en temps, ça ne tardera pas. (:
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| Sujet: Re: Juste pour occuper une partie trop vide à mon goût =] Sam 25 Fév 2012 - 20:25 | |
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| Sujet: Re: Juste pour occuper une partie trop vide à mon goût =] Sam 21 Avr 2012 - 22:05 | |
| - Hum.. toujours en vie? - |
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| Sujet: Re: Juste pour occuper une partie trop vide à mon goût =] Mar 8 Mai 2012 - 15:23 | |
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| Sujet: Re: Juste pour occuper une partie trop vide à mon goût =] | |
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