Le thème me convient parfaitement, je m'y met tout de suite 8DD.

EDIT:
En fait j'ai déjà fini, j'ai eu de l'inspiration d'un coup 8D.


Il est environ six heures du matin et les habitants du village commencent tout juste à sortir de leurs huttes pour aller chercher de l’eau au puits et nourrir les bêtes. Le soleil qui a commencé sa course dans le ciel, teinte les nuages de l’horizon d’un rose pâle. La lune est partie se cacher derrière les montagnes qui semblent former une limite distincte entre le ciel et la terre, entre le commun des mortels et celui des Dieux. Petit à petit, certains nuages s’amassent en un petit tas qui devient de plus en plus gros, jusqu’à former une imposante et menaçante masse grise qui avance en direction du Sud. Le tonnerre retentit au loin, formant un écho dans la vallée. Les éclairs illuminent le ciel mais la pluie ne tombe pas, la température ambiante est si élevée que les gouttes s’évaporent avant même d’avoir touché le sol poussiéreux du vallon.

Soudain, un grondement encore plus retentissant que ceux provoqués par l’orage retentit. Il semble venir des entrailles de la terre, comme si quelque chose se brisait en dessous, comme si une entité supérieure avait décidé de se réveiller. La terre sèche se fissure par endroits, créant des crevasses où les frêles chèvres disparaissent, happées par les sombres profondeurs...

La terre tremble, certaines maisons s’écroulent formant des amas de pierres et de bois. Les quelques habitants du village se sont rués hors de leurs bâtisses et essayent de se frayer un chemin dans le capharnaüm que sont devenues leurs ruelles. La plupart se font écraser par les décombres des taudis mal construits, d’autres sont aspirés comme le bétail par les crevasses qui se forment au gré du hasard.

Puis, soudainement, la terre semble s’être calmée. Le silence est revenu mais pas pour longtemps, quelques secondes seulement après la secousse, des cris d’agonies résonnent dans la vallée, les quelques survivants sont blessés ou prisonniers des décombres. Un jeune garçon, âgé d’environ 12 ans, est aux prises avec un énorme morceau de bois provenant d’une parcelle du toit de sa maison qui lui a entravé le pied gauche. Il prend appui sur sa jambe libre et avec ses mains, il essaye de soulever le bois. Malheureusement, le bois est lui aussi entravé par une pierre gigantesque que même un homme de large carrure aurait de la peine à soulever. Pourtant, il s’obstine, il glisse et s’affaisse dans la poussière où il reste allongé pour reprendre son souffle. Il essaye de se relever mais n’y parvient plus, le poids qui retient sa jambe prisonnière l’écrase un peu plus chaque fois qu’il esquisse un mouvement. Il appelle à l’aide mais personne ne vient, personne n’est là. La douleur commence à se faire sentir, aiguë, horrible, il aperçoit du sang qui souille le sol poussiéreux où il a posé sa tête, quelques seconde auparavant. Il porte une main à son crâne et sent un liquide chaud lui couler sur les doigts. Il a une coupure sur le sommet du front et déjà le liquide rouge lui coule dans ses yeux, brouillant sa vision.

Sans crier garde, le grondement du sol recommence, la terre se remet à trembler de plus belle, mais plus fort cette fois, et bien plus longtemps. Le village est construit sur une terrasse naturelle, sur le flanc gauche de la petite vallée. Il a été installé là car c’est un point stratégique qui permet d’éviter les coulées de lave provenant du volcan situé sur le flanc gauche du val. Malheureusement, la roche de la montagne surplombant la terrasse est très friable et instable. La seconde secousse provoque une chute de pierres qui déferle sur les restes du village, réduisant en poussière les quelques habitations tenant encore debout. Le village est dévasté.

Le petit homme perd peu à peu conscience de ce qui l’entoure. Il ne voit plus rien et perd beaucoup de sang. Il garde appuyé sa main sur son front pour stopper l’hémorragie mais l’hémoglobine coule entre ses maigres doigts. Le deuxième tremblement de terre semble durer une éternité mais il finit par s’arrêter. Le tonnerre gronde alors une troisième fois, mais cette fois-ci, il vient du ciel, la pluie tombe enfin, lavant la blessure du petit garçon coincé sous les décombres…

Il reste 4 jours. Lumy, des nouvelles ?